
Potosí est une ville importante dans l'histoire et l'économie de la Bolivie. Ancienne ville coloniale et haut lieu de l'exploitation minière, elle porte encore les empreintes de ce riche passé historique. Entre nature exceptionnelle et sites culturels remarquables, laissez-vous guider à travers la deuxième plus haute ville du monde !
Ancien plus grand complexe industriel du monde grâce à l'extraction de minerai, la vieille ville de Potosí est inscrite au patrimoine mondial depuis 1987. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, elle fut l'un des principaux centres d'exportation de métaux précieux vers Séville (la ville était alors sous le contrôle des colons espagnols).
Son authenticité, son architecture et ses édifices religieux font partie de l'ensemble classé à l'UNESCO. Lors de votre escale, vous pourrez admirer :

En 1545, les colons espagnols découvrent le plus important gisement d'argent au monde sur les terres du mont Cerro Rico (ou « Montagne Riche »). Ces derniers s'installent alors au pied de la montagne - et c'est ainsi que naît la ville de Potosí, qui porte le même nom que son département.
Pour exploiter ces ressources, les colons déplacent des communautés autochtones pour en faire des mineurs. Au XVIIe siècle, près de 13 500 Amérindiens travaillent de forces dans les mines, selon l'UNESCO.
Surexploité, le Cerro Rocca s'est altéré au fil du temps. Afin de protéger le site, Potosí a été inscrite sur la liste du Patrimoine mondial en 2014. Aujourd'hui ? Les ressources d'argent sont épuisées, mais des habitants de Potosí continuent d'extraire l'étain…
Les avis sur la visite des mines de Potosí divergent. Pour certains visiteurs, il s'agit d'une escale incontournable qui raconte l'histoire de la ville (et du pays). Pour d'autres, il s'agit simplement de voyeurisme.
Les mines sont ouvertes au public tous les jours et permettent de voir les conditions de travail des mineurs - sauf le dimanche, où ils ne travaillent pas. Notez aussi que l'activité est réduite le samedi et le lundi. Prix de la visite : environ 10 €/adulte.
La lagune de Tarapaya (ou laguna El Ojo del Inca), est un trésor naturel d'origine volcanique. Située à une demi-heure de Potosí, cette source d'eau chaude (de 25-30°C de température) est considérée comme une « lagune thermale » et relaxante.
À cause de ses tourbillons, la lagune peut être dangereuse (des visiteurs y ont déjà perdu la vie). Par mesure de sécurité, il arrive que cette dernière soit interdite à la baignade... Pour la légende, ces accidents sont le fruit d'esprits en colère, qui punissent les nageurs désinvoltes qui osent s'aventurer dans le centre du lagon !
Pour profiter pleinement de Potosí, il est conseillé de passer au moins trois jours sur place. Tout d'abord parce qu'il faut un jour pour s'habituer à l'altitude, mais aussi parce que certaines visites emblématiques prennent du temps. Prévoyez :

Il n'y a pas de vol direct pour aller à Potosí, depuis la France. La ville est accessible par la route (en voiture de location ou en bus), depuis les terminaux de plusieurs aéroports boliviens :
Quelques vols internes atterrissent aussi parfois à l'aéroport Capitán Nicolás Rojas (POI), situé à seulement quelques kilomètres du centre de Potosí… Mais ces vols, plus rares, sont très onéreux. De nombreux voyageurs privilégient plutôt un trajet par la route, depuis des aéroports plus éloignés.
Perchée à 4 090 d'altitude, Potosí est la deuxième plus haute ville du monde (après El Alto, située à deux pas de La Paz). Pour éviter le soroche (le « mal des montagnes »), il convient d'habituer son corps à la haute altitude. Pour cela, il est conseillé de séjourner en amont dans une ville située à plus de 2000 m d'altitude, et de bien s'hydrater.
Située à 150 km au nord de Potosí, Sucre (dit « soucré ») compte de superbes édifices blanchis à la chaux, qui lui valent le surnom de « ville Blanche ». Lors de votre escale, vous pourrez visiter des églises, de jolies cours intérieures au cœur de la ville, ainsi que de nombreuses galeries d'art.
À environ 4 heures de route au sud de Potosí, Uyuni est une étape incontournable lors d'un voyage en Bolivie. En plus d'abriter un riche patrimoine historique (comme le cimetière des trains aux superbes paysages de western), la ville se trouve sur la célèbre route du Salar d'Uyuni, qui mène au plus vaste désert de sel du monde !
Réputée pour ses cactus géants et ses paysages rocheux couleur ocre, Tupiza est considérée comme le « Far West bolivien ». Dressée à 2950 m d'altitude, la ville est le point de départ de randonnées qui mènent à de nombreux canyons - dont le Cañón del Inca ou Cañon del Duende. Au cœur de la ville ? Attardez-vous sur la superbe Plaza Independencia, dominée par la superbe cathédrale Notre-Dame de Carmen..