Parc national de Madidi

Situé au nord-est du département de La Paz, dans les provinces Franz Tamayo et Itturalde, le parc national de Madidi s’étend sur plus de 18 000 km². On dit qu’il figure parmi les plus importantes réserves mondiales de biodiversité. C’est aussi l’un des endroits les mieux préservés de toute l’Amazonie, raison pour laquelle le gouvernement a décidé de classer le site comme réserve de biosphère en 1995. Au milieu d’une nature sauvage, écoutez les cris perçants des singes hurleurs et appréciez un lever de soleil exceptionnel.

Caractéristiques du parc national de Madidi

Le parc national de Madidi est traversé par les bassins des rivières Madidi et Tuichi, cette réserve est attenante au parc Tampopata-Candamo. Couleurs chatoyantes et senteurs exotiques illustrent l’ensemble du décor.

Le paysage très diversifié se distingue par les terres hautes et les glaciers de la Cordillère des Andes. S’y ajoutent les lagunes de haute altitude, les vallées profondes, les rochers abrupts, les cascades et les fleuves aux eaux agitées. D’importants cours d'eau font également partie intégrante de ce réservoir naturel comme la rivière Madre de Dios ou la rivière Heath.

Cet environnement naturel doit sa réputation à sa richesse biologique et son écosystème diversifié. Le milieu regorge d’une faune et une flore abondantes. En 2015, un groupe de scientifiques et de biologistes a pu recenser au total plus de 4 700 variétés de plantes, 867 espèces d’oiseaux tropicaux, 1 370 types de vertébrés mais aussi plusieurs sortes de reptiles… Parmi ces créatures, on y retrouve des alligators, des toucans, des anacondas, des jaguars, des singes ou encore le fameux capybara, le plus gros rongeur du monde.

Cette découverte aura aussi permis de connaître l’existence d’une autre espèce aquatique vivant au sein du parc national de Madidi, le « bufeo » ou dauphin rose. Cette coloration provient sans doute des minéraux contenus dans la nourriture ingurgitée par ces animaux.

Ce lieu a beaucoup inspiré le célèbre auteur Yossi Ghinsberg qui s’était perdu dans les profondeurs de la jungle dans les années 1980. De cette aventure est sorti le livre intitulé « Lost in the jungle ».

Un peu de tourisme au cœur de l’Amazonie bolivienne

Le voyage commence par une promenade en bateau en traversant les rivières Béni et Tuichi. Continuer le périple permettra de découvrir différentes variétés de fruits locaux et plantes médicinales de la forêt. Pour cela, il faudra emprunter les chemins Silbador, Mutua et Anta. Les sentiers de Wabucuru et Marimono mènent droit aux vestiges archéologiques avoisinants en se frayant un passage à travers la faune locale. Par une randonnée de nuit, les sentiers Chichilo et Mirador offrent d’excellentes possibilités d’observer les mouvements de la faune au milieu d’une nature paisible.

De nombreuses communautés ethniques occupent de nos jours le parc national de Madidi. Parmi elles, le peuple indigène de San Jose de Uchupiamonas qui habite au cœur de la Pampa. Il est également possible d’aller à la rencontre des Tacanas et des Chimanes qui auront plaisir à partager leurs cultures et leurs façons de vivre. Vous aurez peut-être la chance d’écouter des histoires locales et des récits légendaires.

Balade sur le lac tropical Chalalán

D’après des études scientifiques, cet endroit rassemble l’une des plus riches biodiversités du monde. Le lac Chalalán se loge au milieu du parc et de la jungle amazonienne. À bord d’un bateau, le paysage dévoile une incroyable faune et flore. De nombreux écolodges garantissent un dépaysement total aux voyageurs en quête de nouvelles curiosités. En plus des bungalows du camp Madidi jungle, les voyageurs pourront passer la nuit dans des petites chambres improvisées, en hauteur dans les arbres.

Activités dans le parc du Madidi

• S’adonner à la pêche sportive ;
• S’essayer à la tyrolienne ;
• Faire du canoë sur le lac Chalalán ;
• Contempler une nature riche, calme et reposante.

Infos pratiques

La visite et l’exploration du parc national de Madidi nécessitera la compagnie d’un guide certifié. En outre, le prix d’entrée coûte 200 Bs par personne soit environ 27-30 euros.

Comment s’y rendre ?

Pour y arriver rapidement, il suffit de prendre l’avion pour Rurrenabaque et compter 45 minutes de trajet. Embarquer ensuite à bord d’un bateau en direction d’El Bala qui indique en même temps l’entrée du parc.