Mines de Cerro Rico - Guide Bolivie - Thaki Voyage

Mines de Cerro Rico

La plus grande mine d'argent de l'histoire a été découverte par les Espagnols en Bolivie en 1545. Un écrin de richesse, mais aussi de souffrances, le Cerro Rico fait toujours parler de lui. Le site a été enregistré comme Patrimoine de l'Humanité en péril par l'UNESCO en 2014.

Histoire de Cerro Rico

À l'époque précolombienne, les populations incas locales considéraient le Cerro Rico comme une huaca, une montagne sacrée où on vénérait une divinité. Pendant les périodes de troubles ou de changement, on tenait des sacrifices humains à son sommet, en l'honneur du dieu Huiracocha ou Pachamama.

L'histoire minière du Cerro Rico commença avec la venue l'Amérindien Diego Huallpa et les Espagnols, qui y firent la découverte d'un filon d'argent en janvier 1545. Les militaires ne firent pas cas de cette fabuleuse trouvaille au début. Diego Huallpa entreprit alors l'exploitation du site pour son propre compte et en informa son ami Huanca qui était au service du majordome Diego de Villarroel. Le conquérant, sous le commandement de Lorenzo de Estupiñan, ne tarda pas à s'emparer des richesses de la colline en l'absence de Huanca et de Diego Huallpa.

La nouvelle mine attira un flux humain énorme de par toute la vice-royauté du Pérou. La ville de Potosi naquit au pied de la montagne en 1546. L'activité au Cerro Rico devint rapidement fondamentale pour l'empire espagnol, qui en puisa une grande partie de sa richesse aux XVIe et XVIIe siècles.

La vie religieuse se perpétua par un amalgame entre les cultures indigènes et les influences catholiques. De nombreuses divinités andines furent associées à la Vierge Marie, représentée par les peintres de l'époque avec le Cerro en guise de manteau. Cela aboutit à une fusion entre Pachamama et la mère de Dieu. Le culte du Tío (Dieu) vit le jour au sein de la mine.

L'activité minière au Cerro Rico se poursuit jusqu'à nos jours. En 2008, une mine à ciel ouvert a été créée sur ses flancs.

Cerro Rico aujourd'hui

Le Cerro Rico ou la « montagne riche » représente beaucoup plus qu'une simple animation touristique. Les ouvriers de la mine reçoivent les visiteurs, pour en tirer un complément de revenus, mais surtout pour partager leur quotidien et leurs conditions de travail parfois extrêmes.

Découvrir le Cerro Rico

Le Cerro Rico culmine à 4786 m d'altitude au-dessus de la ville de Potosi. La vue panoramique depuis les hauteurs dépeint la cordillère du Kari Kari au sud, le volcan du Nuevo Mundo à l'est et le fameux Tahuaco Nuñu. 5 000 galeries s'enchevêtrent au sein de la colline, desservant environ 200 mines, dont certaines sont situées à plus de 450 m de profondeur.

Chaussez vos bottes, enfilez votre casque avec une lampe frontale et plongez dans l'antre du Cerro Rico ! N'oubliez pas de vous couvrir le nez et la bouche à cause des fumées nocives. Pour arriver à une mine en activité, vous devrez tantôt arpenter des blocs de roches, tantôt descendre dans des tunnels sombres. Ce parcours requiert l'accompagnement d'un guide chevronné. Certains vous inviteront à prier le démon Tío avec eux pour solliciter sa protection. Dans les profondeurs du Cerro, il existe une statue dédiée à la diablada où les mineros déposent des offrandes. Si vous souhaitez rendre hommage au Tío, apportez-lui des cigarettes blondes américaines ou bien des feuilles de coca.

La vie des mineros

À Potosi, les sirènes sonnent le réveil des mineurs à 6h du matin. Le pointage commence au Cerro Rico. Les ouvriers s'enfoncent tour à tour dans les socavones, prêts à braver une fois de plus l'obscurité, les tunnels dérapés par le temps et l'exploitation, les explosions de dynamite, etc. Ils ne seront jamais à l'abri d'un accident, mais savent faire preuve de solidarité et de ténacité pour prendre la journée sur une note positive. Les mineros travaillent en moyenne 10 heures par jour, six jours sur sept. Sur un mois, les plus chanceux peuvent gagner 150 €. Ce salaire, une fois déduit le coût des matériels (dynamite, marteaux, nitrate d'ammonium, etc.), ne leur laisse qu'une petite marge pour subvenir aux besoins fondamentaux. Alors, pourquoi continuer ? Certains répondront par transmission ancestrale, d'autres diront par fierté. Ce qui est sûr, la majorité préfère la mine aux plantations de coca dans les vallées du Chapare

Un bref aperçu de Potosi

Établi à 4 070 m d'altitude, c'est l'une des villes les plus élevées du monde. Avec ses rues piétonnes jalonnées de maisons coloniales, Potosi respire une ambiance désuète. Son cœur historique est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Parmi les attractions à ne pas manquer au sein de la cité, vous avez l'église San Francisco avec son portail taillé dans la roche, la Torre de la Compania datant du XVIIIe siècle, l'église San Lorenzo qui offre un bel exemple de l'art métis, la Casa de la Moneda qui reconstitue l'histoire minière de la région, sans oublier le marché traditionnel où déguster un almuerzo.

Infos pratiques

Comment s'y rendre ?

Venir à Potosi

Potosi abrite l'aéroport Capitán Nicolás Rojas, très peu exploité en raison de sa petite taille et de l'insuffisance des installations techniques. Les avions internationaux et nationaux atterrissent généralement à l'aéroport de Sucre, à 150 km, où vous pourrez prendre une voiture pour rejoindre Potosi. Le trajet en bus dure environ 3 h. Entre La Paz et Potosi (500 km), comptez 8 à 10 h de route. Depuis Oruro à 320 km, le voyage prend à peu près 6 h.

Rejoindre le Cerro Rico

En voiture, le trajet vers le Cerro Rico à 10 km dure une trentaine de minutes. Vous pouvez emprunter l'Av. Poleoducto, la route 1 ou la route 5.

Quand visiter Cerro Rico ?

Le Cerro Rico étant situé en haute altitude, le temps est frais sur une grande partie de l'année. Pendant la saison estivale, les températures peuvent monter à 25 °C le jour et retomber à 12 °C la nuit. Il fait beaucoup plus froid, voire en dessous de 0 °C en hiver. La meilleure période pour visiter le Cerro Rico et Potosi s'étend du mois d'avril à octobre.

Tarifs

Une visite guidée du Cerro Rico de 5 h au sein de la mine coûte environ 70 bolivianos, soit à peu près 7 €.

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